Virus du Swollen shoot : Urgence de freiner la menace sur le cacao ivoirien
L’économie ivoirienne reprend tout doucement son envol, suite à la crise politique post-électorale. L’ancienne économie prospère ouest africaine est de retour dans le concert des nations. Son cacao est cependant menacé.
La Côte d`Ivoire représente à elle seule près de 40% de la production mondiale de cacao avec 1,41 million de tonnes en 2011-2012, devant le Ghana (21,7%) et l`Indonésie (12,1%). Le pays se classe premier au plan mondial dans l’exportation de cette culture. Ces données du site ivoirien www.abidjan.net , démontrent à merveille l’importance du cacao dans l’économie ivoirienne. Une filière où s’investissent commercialisation.
2.933 coopératives dénombrées.
Une menace en perspective…
Au côté des bons résultats du cacao ivoirien, le récent procès des barons de la filière a connu un grand échos à l’intérieur et au-delà des frontières de la terre d’Eburnie. L’autre actualité de la filière cacaoyère ivoirienne est sans doute, la menace du virus du swollen shoot.
A en croire les experts en agronomie, « le swollen shoot du cacao est le plus redoutable des pathogènes viraux du cacaoyer en Afrique de l’Ouest » Une fois introduit dans le cacaoyer, ce terrible virus provoque différentes perturbations physiologiques qui entrainent la baisse de rendement et la mort des cacaoyers. C’est une maladie qui se répand actuellement très rapidement dans la cacaoyère ivoirienne. Elle est apparue pour la première fois au Ghana en 1936. Largement confinée en Afrique de l’ouest, elle a causé des pertes inestimables aux producteurs du Nigeria et du Ghana où plusieurs millions de plants de cacaoyers ont été détruits. Le virus se transmet essentiellement par des cochenilles.
Face à la menace, des mesures hardies doivent être prises. Car, la première conséquence de cette menace est la baisse de la production.
L’économie ivoirienne a souffert de la crise politique. Maintenant qu’elle a amorcé sa nouvelle ascension, le maillon essentiel de sa chaîne d’exportation doit être sauvegardé. Barrer la voie à la menace du virus du swollen shoot sur le coton : tel doit être désormais le combat des acteurs de la filière cacao.
Yves-Patrick LOKO
